La prévention des risques psychosociaux (RPS) en entreprise

12 600 € Par salarié et par an : C’est le prix du mal-être en France (cabinet Conseil Mozart Consulting). Burn out, dépression, harcèlement, trouble musculo-squelettique (TMS), sentiment d’isolement lié au télétravail, ect. Les risques psychosociaux (RPS) ont un impact sur les individus, mais aussi sur le bon fonctionnement des entreprises. Leur prévention représente donc un enjeu majeur.

Parlons tout d’abord des indicateurs qui soulignent un besoin d’accompagnement en prévention.

Tout d’abord les données sociales dites “quantitative” obtenues chaque année sur le nombre d’arrêts de travail, le turn-over, l’absentéisme… ainsi que les données dites “qualitatives”, qui sont liés à l’histoire de l’entreprise et son contexte, les faits marquants tel qu’une structuration, un plan de licenciement économique, une période de chômage partiel… La direction peut exposer un problème ou une préoccupation à l’organisme de prévention. La demande peut aussi venir du CSE de l’entreprise.
Ensuite, nous allons mettre en lumière les différentes étapes de la mise en place d’une démarche de prévention.
Cela commence par un échange avec les décideurs de l’entreprise. Celui-ci a pour but de recueillir les différentes données et leur avis de la situation. Les problématiques peuvent-être multifactorielles, et prévenir de l’organisation du travail ; des conditions de travail ; des relations professionnelles ou encore du contexte socio-économique. Parfois il arrive que la cause ne soit pas identifié. Dans ce cas, il faut procéder à un diagnostic plus approfondi en sollicitant toutes parties prenantes (direction, manager, collaborateurs, CSE), et construire avec un plan d’action adapté et cohérent. Made For U accompagne également sur la communication, le suivi du projet et l’évaluation point l’idée est de rendre la structure autonome et de pérenniser l’action après notre intervention.

Maintenant voyons comment il est possible de mesurer les bénéfices concrets d’une action de prévention.

Bien souvent les effets se font ressentir sur du long terme et sont difficilement mesurables avec des indicateurs quantitatifs. Par exemple, récemment notre équipe est intervenue au sein d’une entreprise typé industrielle de la région Rhône-Alpes (Valence) afin de sensibiliser les managers à la détection des risques psychosociaux (RPS). Au travers de conférences ainsi que d’entretien individuel mené par expert. Les managers ont pu comprendre le fonctionnement et le déclenchement des risques psychosociaux. La reconnaissance des signaux d’alerte, les perturbateurs du sommeil ont été mis en lumière. Dans cette situation, on peut identifier les bénéfices de l’action sur le capital santé des salariés, sans pour autant être en mesure de les quantifier.

D’ailleurs, est-ce que la crise sanitaire a-t-elle fait apparaître de nouvelles problématiques ?

Pour l’instant, il semble difficile de généraliser l’impact de la crise sanitaire sur les entreprises. Par ailleurs, nous avons pu constater une modification des modes d’organisation, par exemple avec la mise en place du télétravail. Ces changements peuvent avoir des impacts sur l’activité et la charge de travail les relations professionnelles, l’articulation vie perso/pro. La crise sanitaire n’est pas encore terminée, et les changements engagés peuvent encore être optimisé afin d’améliorer la performance sociale et économique de l’entreprise.

La prévention est une démarche rentable !

L’intervention d’un organisme de prévention certifié suppose une participation financière de l’entreprise, mais certains de convention collective prévoir un financement parcelle au complet de ses actions. C’est souvent le cas dans l’économie sociale et solidaire. En outre, toutes les études le montre de la prévention des risques professionnels permet à l’entreprise d’accroître son efficacité économique, à raison d’un ratio de retour sur investissement de 2,2. Autrement dit, elle peut espérer un retour potentiel de 2,20 € pour chaque euro investi dans la prévention, par année et par salarié.